lundi 28 septembre 2009

MERCI A BIBIBIBI, MAIS PAS AU MINISTRE.








Ce blog est souvent désert. En partie à cause du fait qu'il faut, pour y commenter, ouvrir un compte d'utilisateur.
Je rappelle qu'ici, ce n'est pas comme dans les banques : c'est gratuit !

Mais souvent, on hésite à me croire...Et j'ai l'impression de ne prêcher que dans le désert.

Hier (ou avant-hier ?), une nouvelle lectrice, très patiente et attentive, est apparue sur ce blog. Elle signe " Bibibibi", et est artiste : la photo illustrant ce billet est son oeuvre.

Merci, chère Amie, pour une si belle participation à ce blog qui sans ta survenance inespérée aurait fini par tristement végéter.

Mais pas de merci au ministre Clerfayt, qui a eu (mais qui n'aurait plus ???) l'intention d'inventer en Belgique une sorte de taxe carbone.
Seuls (dans le premier jet), les véhicules diesels étaient visés. Et il ne voulait augmenter les accises sur ce diesel de roulage "que" de 20 %. Assez gentil (ou prudent ?), il voyait même cette augmentation s'installer progressivement. Un ministre avec des gants. Et des gants verts, dans son cas !

Voici néanmoins ce que je lui ai répondu ( à toutes fins utiles) sur le forum où ce truc fut diffusé ce matin :


"Le diesel est moins cher pour les transporteurs routiers. D'accord, puisque c'est leur outil de travail.
Mais le diesel est aussi l'outil de travail de ceux qui ont choisi ce modèle de voiture pour se rendre à leur boulot. Et, les transports en commun n'étant que ce qu'il en reste, on ne peut pas décemment demander aux gens dont la distance domicile-travail dépasse les 30 km de la faire à vélo, surtout s'il faut en même temps déposer les enfants à l'école ou à la garderie.

Donc, deux poids, deux mesures.

Le mazout de chauffage, bien taxé lui aussi, coûtait récemment...cinq fois plus cher que le kérozène utilisé par les avions.
Les avions ( utilisés notamment pour inonder nos marchés de produits "made in China" ou ailleurs, produits fabriqués par des enfants travaillant dans les usines comme chez nous autrefois dans les mines) seraient-ils, malgré leur nombre croissant, cinq fois moins polluants que les cheminées des particuliers ?
On peut en douter.

Le diesel va augmenter ( m'est égal : suis pensionné). Le mazout de chauffage aussi sans doute. On assumera. En en ayant marre. Et en brûlant dans sa cheminée les vieux sacs de sable, ciment ou autres, quand la provision de bois sera épuisée.
Mais il est débectant de devoir assumer à cause d'un monde politique qui a "géré" la crise à la manière des sarkozy et autres, çàd tout profit pour les prédateurs financiers, "étatisation des pertes, privatisation des profits". Le contribuable est là pour casquer, le trader et le PDG pour continuer d'amasser des milliards honteusement volés..

Triste époque voulue par des politiques lamentables."


@ Bibibibi : un grand merci pour ton analyse si rapide et tellement précieuse des aventures de Marjolaine et son équipe, puis de l'odyssée de Nerval.
Je te répondrai plus longuement demain...notamment au sujet de possibles anachronismes.
Quant à mon appellation "collègue", elle était due au fait que tu t'annonçais "chroniqueur du Soir", et que je fus correspondant de presse !
PS : j'ai lu les deux chroniques de Thomas Gunzig. Exceptionnel !

(Pour les personnes intéressées : lien au comm 7 sous le billet précédent.)

J'espère à bientôt, chère Amie déjà si précieuse.

Amitiés

GE

mercredi 23 septembre 2009

LES PROFS, LES VACHES ET L'ARGENT








Voici la copie de l'un des derniers textes de l'écrivain belge Thomas Gunzig, qui mérite vraiment d'être connu.
( Plus de renseignements sur Google.)



Les profs, les vaches, l’argent


par Thomas Gunzig, mercredi 16 septembre



J’ai toujours bien aimé les vaches. Des grosses bêtes avec des regards doux et tristes. J’ai toujours aimé, au détour d’une balade, croiser leurs grands yeux mouillés. Je crois que, parfois, je me reconnais un peu en elles, coincées derrière un barbelé, les papattes dans la boue et l’herbe humide, à regarder passer la vie sans rien y comprendre. A attendre une fin qui chaque jour est un peu plus proche.
Une vache, c’est incroyable comme ça se laisse faire : on lui dit de sortir et elle sort, on lui dit de rentrer et elle rentre, on lui dit de ne plus bouger et elle ne bouge plus et elle donne son lait, comme ça, sans faire d’histoires, sans rien connaître à l’économie, sans rien connaître à la Politique agricole commune, sans rien connaître à l’Europe et sans savoir que le désespoir de celui qui la trait, le poussera à le répandre par hectolitres sur le bitume d’une autoroute. Pourtant, il m’arrive souvent de penser qu’une vache, c’est vachement plus fort qu’un homme. Une vache, ça doit bien peser dans les 600-700 kilos, sans compter le lait et parfois, il m’arrive de me dire que si toutes les vaches du monde avaient soudain envie de manger de la viande, que si toutes les vaches du monde décidaient de ne plus partager, qu’elles se disaient que leur lait, c’est pour leur petit veau… Même dans les bureaux cossus et inaccessibles des commissaires européens, on aurait du souci à se faire.
Parfois, quand je vois les profs, je me dis que c’est un peu comme ces vaches que j’aime bien. Comme les vaches, ça vit dans l’inconfort de ces établissements scolaires qui se décomposent lentement, faute de moyens et surtout faute d’attention (j’ai connu des profs qui prenaient sur leur week-end pour repeindre leur classe à leurs frais). Comme les vaches, les profs c’est plutôt docile : ça rentre quand on leur dit de rentrer, ça sort quand on leur dit de sortir, ça se tient tranquille… Et puis ça donne… Pas du lait évidemment, mais du savoir… Chaque jour de chaque semaine de chaque année… Et comme le lait, ce savoir, tout doucement ça fabrique des petits adultes qui seront pompier, astronaute, acteur, musicien, vendeur de chaussettes ou bien encore ministre bien assis dans un bureau inaccessible, cossu et fraîchement repeint aux frais de la communauté.
Il m’arrive souvent de me dire que le jour où les profs en auront marre, on aura tous du souci à se faire.
Et si c’est le même jour que les vaches, nos enfants que nous aimons tant finiront maigres, déminéralisés, démoralisés et finalement assez crétins.
En un mot la fin du monde.
Et peut-être qu’alors, il faudra que dans les bureaux de ministres et les bureaux de commissaires, on commence à vraiment travailler. Mais il sera peut-être trop tard.

mardi 22 septembre 2009

BIGNONIA














La Bignonia est une très belle fleur.
Dont la couleur rouge et la forme en trompette pourrait évoquer les trompettes de Jéricho qui auraient été capables d'abattre des murs.

Et si on en plantait à la base des murs des banques ?
On verrait alors la turpitude qui se cache derrière...

Il n'y a pas que moi qui le dis : même un célèbre économiste américain,Paul Krugman, qualifié de "libéral", s'inquiète aussi très fort :



http://www.rtbf.be/info/dossier/chroniques/detail_la-reforme-ou-l-effondrement-paul-krugman?id=5047143