vendredi 20 avril 2012

LA PENSéE DU JOUR (8)




"...En attendant, les travailleurs européens voient disparaître leurs protections sociales, quand ils ne perdent pas leur emploi à cause d'une concurrence déloyale ; tandis qu'en Chine, en Afrique, en Bolivie, ouvriers, agriculteurs, mineurs n'en finissent pas de souffrir et de suer sang et eau. Faut-il à ceux-là encore deux cents ans de lutte sociale pour avoir le droit de vivre dignement de leur travail ?..."

Najat VB, "Raison de plus !".

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La suite, ou "comment imposer le nivellement par le haut là où la droite et l'ultralibéralisme veulent le nivellement par le bas", p 119 dans "Raison de plus !"

lundi 16 avril 2012

LA PENSéE DU JOUR (7)




La "pensée du jour" est aujourd'hui celle de...N. Sarkozy.

Qui disait hier :


http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/16/1331476-sarkozy-hollande-les-deux-meetings-en-15-formules-choc.html

Extrait :

Sarkozy :

-Sur l'avenir de la France : "Deux voies sont possibles : l'une qui imposera les solutions du passé, qui plongera le pays dans la dépression (...). L'autre voie, c'est celle qui sera tournée vers l'avenir."


Puisqu'il sort de dix ans de pouvoir (ministre sous Chirac puis Président), Sarkozy incarne ces "solutions du passé". Quant à la "voie tournée vers l'avenir", ce doit être celle de François Hollande, qui prône en effet le changement.

Bon à savoir, et à faire savoir. Et bravo à N. Sarkozy pour son fair-play.

dimanche 15 avril 2012

LA PENSéE DU JOUR (6)



L'ACADEMIE DU FUTUR :

pour bâtir l'avenir, en gardant l'héritage du passé, mais en évitant ses erreurs.


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L'avenir du progrès ("Raison de plus !"p. 121)

"A la confluence d’une ambition et d’une nécessité, il y a dans cette problématique de la durabilité et de la soutenabilité un défi formidable et une opportunité de réinvestir l’avenir comme terrain d’action privilégié, comme terrain de transformation économique, sociale et environnementale.

Le futur doit redevenir un espace de projet et de progrès..."



Ne pas hypothéquer l’avenir, c’est évidemment lutter contre la vision à court terme des marchés financiers et la spéculation dont chacun a pu mesurer les ravages sur nos économies et nos systèmes sociaux…


…Certains intellectuels, tels Dominique Bourg, Kerry Whiteside ou encore Pierre Rosanvallon, réfléchissent aux moyens de corriger les tendances à court terme de notre démocratie. Les propositions qu’ils formulent sont particulièrement intéressantes en ce qu’elles aspirent à mieux armer nos modes de gouvernance et d’élaboration de politiques publiques. J’aime particulièrement imaginer cette

Académie du futur, composée d’experts internationalement reconnus, de représentants de la société civile, en particulier d’ONG oeuvrant dans le champ écologique, mais aussi de citoyens tirés au sort, et chargée en toute indépendance d’éclairer le débat public et la décision politique sur les conséquences à long terme de leurs décisions. La démocratie gagnerait à ce que cette Académie… [ne soit pas réduite à dimension environnementale, mais se saisisse aussi de questions scientifiques, économiques et sociales.]


Najat VB, "Raison de plus" !

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Note personnelle :

François Hollande a promis un grand ministère de " L' Education, de la jeunesse et de l'Avenir".
Voilà un intéressant parallélisme avec l'Académie du futur, expliquée plus haut.

J'adhère pour au moins deux raisons :

1) Je suis grand-père, et je souhaite pour mes petites-filles un Avenir où il fera bon vivre...

2) Le Jeunesse...Je suis retraité. Donc, ce sont les jeunes qui paient ma retraite...Pour qu'ils puissent continuer, ils ont besoin au minimum d'un boulot.

vendredi 13 avril 2012

LA PENSéE DU JOUR (5)




Les duettistes pas joyeux Sarko-Fillon attaquent avec les minables munitions qu'il leur reste :

"Attention, bande de ploucs, si vous votez Hollande ou à gauche, les Marchés (qui sont sacro-saints, même les ploucs le savent), ces Marchés bénis à qui nous devons tout et ce qui va suivre, ne seraient pas contents, mais alors pas contents du tout! (Il paraît que nos Marchés chéris aiment encore mieux Marine Le Pen que de dangereux gauchistes)".

Bon, y'a peut-être des gens que cet avertissement sans frais inquiète.

Mais, comme prévoir c'est gouverner, Najat VB avait anticipé ce coup tordu dans son dernier livre, "Raison de plus !".

Voici l'extrait qui a répondu dès le 7 mars (!) aux divagations Sarko-Fillon du...12 avril :

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"Le renoncement a ses théoriciens. Alain Minc, l'homme qui parle à l'oreille des puissants, expliquait ainsi en septembre 2010 à Arnaud Montebourg : « La France a mis deux ans à fracasser ses rêves sur la réalité du monde entre 1981 et 1983. Jacques Chirac, en 1995, a mis six mois avant de changer de politique économique et sociale et vivre son tournant de la rigueur. Lionel Jospin a mis quinze jours en 1997. Si, en 2012 ou 2017, vous devenez membre d'un gouvernement socialiste, vous n'aurez que quelques heures pour expier vos rêves et vous convertir au réalisme. Vous verrez, pendant la campagne présidentielle, à chaque fois qu'un sondage donnera un candidat de gauche en tête, les taux d'intérêt augmenteront ». Une façon de renvoyer les socialistes à leurs chères études et de donner une leçon magistrale d’abnégation politique à des forces obscures plus fortes que le suffrage universel et la démocratie. Minc, symptôme d’une époque et de « cette fausse sagesse, dont parlait Alain, qui toujours raisonne et jamais ne décide ».

Le renoncement a ses praticiens aussi et il revient à Jean Claude Junker à la faveur de la crise économique européenne d'avoir théorisé l'impuissance doublée de couardise politique : « Nous savons tous ce qu'il faut faire. Ce que nous ne savons pas, c'est comment être réélu si nous le faisons ».
La fin du courage est devenue l'une des pathologies de nos démocraties contemporaines. Elles ont perdu cette vertu dont Pierre Mendès France nous avait pourtant appris qu'elle était l'essence même de la politique."

jeudi 12 avril 2012

LA PENSéE DU JOUR (4)




"Les Morts de l’Histoire ne doivent pas mourir deux fois."

.Najat Vallaud-Belkacem et Guillaume Bachelay, « Réagissez-Répondre au FN de A à Z », éd. JC Gawsewitch

(Je me permets d’inclure cette citation dans la suite des « pensées du jour » suite au décès de Raymond Aubrac.)

mercredi 11 avril 2012

LA PENSéE DU JOUR (3)




« La véritable égalité, disait Gambetta, ce n’est pas de constater des égaux, mais d’en faire ».

C’est en misant sur ce que j’appelle « l’égalité des opportunités » que nous réussirons à renouer avec une république sociale et émancipatrice. C’est un chemin d’émancipation qui n’a rien d’une équipée solitaire, car il nécessite une modification profonde du rapport entre Etat, société et individu…


Najat VB, Raison de plus !

mardi 10 avril 2012

LA PENSéE DU JOUR (2)






...L’une des clefs des débats écologiques réside bien dans la justice entre les hommes, et donc dans la question de la redistribution écologique et sociale.
En réponse à ce défi, une fiscalité nouvelle pourrait être imaginée, qui permette de gagner en écologie sans perdre en économie.

Najat VB, Raison de plus !

lundi 9 avril 2012

LA PENSéE DU JOUR (1)




[le refus du progrès]

ferait basculer définitivement la Gauche dans le camps des « déclinologues » familiers des »rencontres du groupe Bilderberg »…


Ne pas croire à la possibilité de progrès, ce serait pour moi se mettre à distance de l’optimisme, du changement et du génie humain.

La Gauche doit, tout au contraire, réaffirmer avec force que le progrès est une idée neuve, mais qu’il n’y a pas de progrès sans culture ni conscience. Que l’idée du progrès s’est fourvoyée en se réduisant à la technique, s’est trompée en croyant à sa linéarité historique, s’est compromise en flirtant avec le big business, s’est reniée en devenant un moyen là où elle aurait dû rester une fin.


Najat Vallaud-Belkacem, « Raison de plus ! », Fayard, mars 2 007.